Le A/H1N1 de la grippe porcine : un bien mystérieux virus.

Publié le par Lou Faro

Il est maintenant confirmé que le virus A/H1N1 de la grippe porcine se transmet d'humain à humain. Un virus inédit qui combinerait à la fois la grippe du porc, la grippe aviaire et la grippe saisonnière humaine, avec des souches provenant d'Amérique du Nord, d'Europe et d'Asie. Le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) à indiqué dans la nuit que ce virus avait une combinaison unique de gènes qui n'ont « jamais été vu auparavant, ni dans la population animale, ni dans la population humaine ».

Mexico, Mexico
Sous ton soleil qui chante


C
'est donc bien un climat de panique qui est en train de se répandre au Mexique, où plus de 3'000 cas de pneumonie dans la seule capitale sont soupçonnée d'être liées à la grippe porcine. Plus inquiétant encore, le virus a frappé les jeunes et les personnes en bonne santé, ce qui est très rare avec un épidémie de grippe. Mais malgré le danger de propagation, la frontière étasunienne avec le Mexique reste ouverte.

« Mon niveau de préoccupation est important », a déclaré M. Martin Fenstersheib, l'agent de santé pour le comté de Santa Clara. «Nous avons un nouveau virus qui se propage d'humain à humain, mais je pense aussi que nous avons plusieurs souches, dont l'une semble particulièrement virulente. Il y a des parallèles troublants avec la pandémie mortelle de 1918 » qui a tué des millions de personnes.

«Le Mexique a fermé les écoles, les musées et les bars, et annulé des centaines de manifestations publiques dans sa tentaculaire capitale de 20 millions d'habitants pour tenter de prévenir de nouvelles infections», rapportait Reuters cette nuit. Ce qui n'empêche de pas au président Felipe Calderon de dire que la situation est sous contrôle, tout en demandant un crédit de 200 millions de dollars à la Banque Mondiale pour acheter du Tamiflu. Mais de quelle sorte de contrôle parle le président Mexicain ? De celui de l'OMS, qui recevra directement cet argent pour sortir quelques millions de boites de Tamiflu stocké en Suisse ? L'OMS conserve en effet 5125 millions de boites de ce médicament. Il faut bien qu'elles servent à quelque chose avant la date de péremption...A propos de médicaments, de l'OMS et de multinationales pharmaceutiques, rappelons qu'il y a un mois, la presse canadienne nous apprenait que, lors d'une expérimentation sur des vaccins, le virus de la grippe H3N2 avait été contaminé par le virus H5N1 de la grippe aviaire, entrainant le risque de produire un virus hybride qui pourrait se transmettre à l'homme. Cette manipulation avait été faite dans les laboratoire Baxter en Autriche. Ce produit contaminé avait ensuite été envoyé à des sous-traitants en Slovénie, en Allemagne et en République Tchèque, qui a découvert l'anomalie après avoir fait une injection sur des furets, qui en seraient morts.

La compagnie Baxter avait ensuite confirmé que son vaccin expérimental avait été accidentellement contaminé par le virus H5N1 de la grippe aviaire. Dans un article que nous avons publié le 6 mars dernier sur Mecanopolis, le Dr Roberta Andraghetti, une porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), avait affirmé que l'OMS suivait de près l'enquête qui retrace le fil des événements ayant mené à cette « bévue ». Depuis, plus de nouvelle...

Cependant, ce n'est pas la première fois qu'une multinationale pharmaceutique distribue des vaccins contaminés par un virus mortel. En 1985, une filiale américaine du groupe allemand Bayer avait exporté des traitements coagulants infectés par le VIH, comme le relate cet article du Monde du 26 mai 2003. Ce n'est qu'un exemple parmi d'autres que nous présenterons cette semaine sur Mecanopolis. Car, n'en doutons pas, ce virus porcin va nous tenir en haleine quelques temps.

L'idée d'une erreur de laboratoire est accréditée par le Dr. John Carlo, directeur du Medical Dallas Center, qui s'interroge dans une vidéo mise en ligne sur ce site : « Comment cette souche de la grippe porcine, qui n'a jamais été vue nulle part dans le monde, pourrait survenir tout d'un coup ? Seul un laboratoire peut transformer si rapidement un virus », dit M. Carlo.

Nous manquons assurément de recul pour tirer des conclusions qui, à ce stade ne pourraient qu'apparaîtres comme hâtives. Toutefois, nous ne doutons pas de la très grande compétence de ces multinationales pharmaceutiques qui ne manqueront pas, d'ici quelques semaines, de nous proposer le vaccin qui nous sauvera tous de cette terrible pandémie, et que nos dirigeants se feront un plaisir d'acheter à coup de centaines de millions. Avec notre argent, bien sûr.

Spencer Delane, pour Mecanopolis



Publié dans Communication

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W
Une des clefs de réussite de cette opération de communication à la fois sanitaire et marketing prend forme à travers le témoignage misérabiliste.<br /> Celui-ci valide le facteur temps, après celui de l’espace promulgué part internet. La temporalité insinue que les rescapés d’ailleurs feront les victimes d’ici.<br /> Quand le doute responsable flirte avec la mise en quarantaine systématique, la société se replie sur elle-même tout en surveillant son voisin.<br /> Dès que l’objet psychose laisse place à l’outil paranoïa, les présomptions deviennent des obsessions qui conduisent à la recherche frénétique d’un nouveau shoot d’information.<br /> La suite ici :<br /> http://souklaye.wordpress.com/2009/04/27/bloc-note-psychose-mediatique/
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